Nuages, Trop plein de vide

Publié le par lithosa


Nuages


Les nuages ne restent pas,
nous les admirons et puis s'en vont ;
ils ne sont point immobiles au paysage
et leur souvenir n'en revient qu'à une image
que nous rappelons à notre pensée
quelquefois une simple page
à l'oubli difficile
car nous tenons à la préserver
d'un temps si mobile
qu'en temps nous l'occultons.





Trop plein de vide

De ce soir morne
j'écoute le silence qui me parle
le ciel éclairci de lune
et les vies semblent mortes,
Du haut de mon troisième étage
j'observe, badaud, de nuit le paysage,
tout est blême dans ma tête
comme tout ce que j'observe
;
sans être blet, la femme qui me sauve
m'éviterait que je me claquemurasse
dans l'angoisse de l'oubli
d'exister pour elle.
Combien m'a-t-on délivré
le secret qu'une beauté
se libérait de mon sourire,
de mes pupilles et de mon nez grec,
de mon profil droit très doux !
A mon goût, bagatelles
que seul l'instant procure le plaisir
d'entendre ces compliments, fort tendres,
mais qu'ils m'eussent parus plus agréables
provenant du verbe d'une bouche jeune
et élégante.
FI !


Publié dans poésie spontanée

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